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How We Met America
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25 juillet 2012

Baratin

Aujourd'hui, nous allons vous parler culture... Entendons nous bien, nous ne nous étendrons pas ici sur les champs de tabac et de coton qui ont fait et la prospérité et l'infamie des états du sud, dont la Caroline du Nord. Non le sujet est la culture avec un grand C, celle qui fait la grandeur d'une nation, celle qui vous fait paraître brillant (ou idiot), celle qui s'étale, celle qui épate. Bref nous allons vous parler télé.

Premier point, l'appareil en lui même se doit d'être à l'échelle : nous avons pour notre part investit dans une 40 pouces, soit 1 m de diagonale environ. Taille déjà respectable en France, apparement plus celle d'une télé de cuisine ici.

Le contenu maintenant : nous disposons du bouquet "câble" de base, compris dans notre abonnement internet/télé/téléphone. Environ 200 chaînes, où plutôt numéros qui, une fois tapés sur la télécommande, conduisent effectivement à une chaîne valide. Bon en considérant que jusqu'à trois numéros correspondent en réalité à une seule et même chaîne, et en ignorant les multiples chaînes faisant du prosélytisme pour le télé-achat ou d'autres religions mineures, ce chiffre est réduit à 56 chaînes potentiellement "regardable". Tout de même de quoi trouver sans trop de peine quelque chose à se mettre sous l'oeil. En ce qui nous concerne, on regarde principalement des séries (How I Met -bien sûr-, Friends -toujours-, NCIS -surtout Gé-, House -surtout Camille- et The Big Bang Theory -notre dada du moment) et des films (surtout des plutôt anciens, on verra pourquoi plus loin). Le lecteur DVD n'est pas en reste grâce aux valises, aux cadeaux et aux achats compulsifs divers, en particulier à l'épicerie indienne : un bollywood ? pas de problème, pour 3 dollars on vous le grave en dix minutes, un coup de feutre et c'est partit ! Qui a parlé de droits d'auteur ?

Tout cela fonctionne à merveille, si ce n'est un léger point noir, un inconfort à peine perceptible, une manie marginalement lassante : la pub. Ici, le fameux théorème selon lequel les programmes sont censés donner du temps de cerveau disponible pour nous faire ingurgiter divers slogans prend tout son sens. Une rapide étude quantitative résume bien la chose : un épisode de série dure typiquement 22 ou 43 minutes, soit, sur des plages standards de 30 minutes ou 1 heure, 27 % de pub environ. En fractionnant, on obtient 4 sessions "pub" par demi-heure ! Rhaaaaaa !!! Les thèmes principaux de ces spots ? Les voitures, le PQ, les restos, les assurances, les universités et... les médicaments ! Bayer est d'ailleurs fort bien positionné dans cette catégorie, avec, entre autres, les différentes variétés d'aspirine dont la bien connue aspirine anti-crise-cardiaque. Les pubs pharmacologiques sont sans hésitation les plus savoureuses : on vous explique tout d'abord combien certains symptômes, le mal de dos par exemple, peuvent vous pourrir la vie. Puis, sans surprise, on vous annonce que le tout nouveau produit du laboratoire X peut tout régler, mieux que l'ancienne version, mieux que le concurrent du laboratoire Y, mieux, mieux, mieux. C'est beau la science ! Mais ensuite (sans doute est-ce une obligation légale), on vous indique les possibles effets secondaires : maux de tête, lymphômes et autres cancers, parfois mortels, font quasi invariablement partie de la liste. Pas très engageant ! Et, la petite note finale vantant une dernière fois la molécule miracle a bien du mal à faire oublier les risques encourus. Pour vous donner une idée, vous pouvez allez voir par là : http://www.enbrel.com/index.jspx. Comme ici tout est matière à business, des petits malins d'avocats ont d'ailleurs vu dans ces effets secondaires un filon à exploiter et participent eux aussi à la joyeuse farandole publicitaire : si vous avez pris le médicament Z et souffrez maintenant de l'effet secondaire W, contactez nous et faisons un beau procès ! Seule TCM échappe à cette méthode du matraquage publicitaire, d'où notre goût actuellement particulièrement prononcé pour les vieux films, spécialité de la chaîne.

Sur ce, n'oubliez pas le seul slogan publicitaire à ne pas dédaigner : "Si t'es fatigué, pas de laisser-aller, viens passer tes vacances à Raleigh" !

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