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How We Met America
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5 mai 2013

Mangez des pommes

En mars, après la Floride, nous avons poursuivi notre exploration de la côte est : cette fois, direction le nord, et plus précisement New-York.

Atterrissage le jeudi soir : première vue sur les gratte-ciels, premier taxi (première déception, ce n'était pas un des taxis jaunes si souvent vus dans les films) et premiers bouchons. Notre hôtel était au sud de Manhattan ; le pont de Manhattan était bloqué à cause d'un accident, et le pont de Brooklyn fortement embouteillé (1) parce que se tapant tout le trafic et (2) parce que le tunnel qui passe sous la pointe sud de l'île était encore réduit à une voie suite aux dégats causés par la tempête Sandy. Bon gré mal gré nous arrivons néanmoins à notre modeste hébergement.

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Après une bonne nuit de sommeil, premiers pas dans LA ville, qui nous donnent un premier aperçu de la statue de la liberté, pas si libre que ça, seule, perdue sur son petit ilôt. Une petite rotation, et c'est Jersey City, juste de l'autre côté de l'Hudson, qui s'offre à nos yeux. Enfin, quelques pas supplémentaires nous emmènent à Ground Zero, l'emplacement des tours jumelles avec, en construction, la nouvelle tour "One World Trade Center". Ces trois premières rencontres sont bien représentatives de ce qu'est New-York : une ville multiple, perdue dans la ville, mélange de gratte-ciels et de monuments "historiques" chargés de symboles.

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Avant de poursuivre notre visite, permettez moi d'insister sur ce concept de ville dans la ville. La commune de New-York est composée de 5 quartiers principaux : Manhattan bien sûr (le centre, la partie la plus new-yorkaise de New-York, celle à laquelle on s'est limités), mais aussi Brooklyn, le Queens, le Bronx et Staten Island. Et, autour, de nombreuses autres villes (724 !), aussi densément urbanisées et peuplées, comme Newark et Jersey City pour n'en citer que deux. Visiter New-York, ce peut-être visiter Manhattan : 59km2 (Paris intra-muros : 105 km2). Sur 3 jours, ça se fait. Visiter New-York City, c'est déjà plus compliqué : 786 km2 ça commence à faire ! Quant à prendre la mesure de l'agglomération de New-York, 30670 km2 (équivalent de la région PACA), ce n'est tout simplement pas humainement possible, sauf à y vivre quelques années...

Notre ambition était donc de découvrir, arpenter, explorer Manhattan. Notre première étape, afin de nous familiariser avec ce qui devait être le théatre de nos activités des 2 jours et demi à venir, a donc été de monter au sommet d'un de ces fameux gratte-ciels : le Rockfeller Center. L'ascenseur nous élève de 69 (!) étages avec douceur et célérité, la denière partie de l'ascension nécessitant de gravir quelques marches afin de se retrouver à l'air libre. La vue est pour le moins impressionante. Le sud de Manhattan s'étend sous nos yeux d'un côté, avec l'Empire State Building presque à portée de main, Central Park de l'autre.

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Une fois redescendus sur la terre ferme, une fois une concentration normale d'oxygène retrouvée, une fois les effets euphorisants de l'altitude dissipés, nous avons poursuivi notre périple avec une visite du MOMA : le Museum Of Modern Art. On n'est pas, a priori, des grands amateurs d'art contemporain ; et un grand nombre "d'oeuvres" nous ont sans surprise laissés dubitatifs (genre les vidéos de mec/nana à poil sur leur canapé... vraiment ? ; ou la "performance" de danseurs de rue japonais qui font semblant de se "battre" au ralenti par seul contact des épaules...). On a cependant eu quelques bonnes surprises : ainsi, la projection simultanée sur deux murs à angle droit de photos de gueules cassées de la grande guerre, d'une part, et d'objets, usuels ou d'art traditionnel (africain notamment), aux formes analogues, d'autre part, était très réussie. Mais, à part ça, les oeuvres qui nous ont le plus plues restent les peintures "début vingtième" ; un aperçu de certaines d'entre elles :

L'après-midi, direction Central Park. Je m'attendais personellement à un vrai coin "sauvage" dans la ville. Et bien ce n'est absolument pas le cas : c'est bétonné de partout, il y a une route qui traverse le parc tous les 500 mètres, et, à part dans une "petite" partie tout au nord, on n'a aucunement l'impression d'être dans la nature ni, malgré les 4 km de long (sur 800m de large), que ce soit si immense que ça. J'y ai néanmoins trouvé mon compte puisque dans le plan d'eau principal j'ai pu observer deux "nouvelles" espèces de canards et que, lors d'une traversée du parc un peu plus tard dans le week-end, on a rencontré une mignonne (et rare) petite chouette petite nyctale (Aegolius acadicus, Northern Saw-whet Owl). Comme je vous vois déjà vous offusquer et penser "et Géraldine alors ?", je m'empresse de vous dire qu'elle aussi a trouvé de quoi rentabiliser sa visite grâce à la découverte d'un incongru chateau écossais miniature : idéal pour jouer à la princesse en détresse et au prince qui en pince !

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Enfin, pour notre première soirée, nous avons enchainé (1) cocktail dans un des palaces new-yorkais (le Waldorf-Astoria ; Gé y était allée pour le boulot 10 jours avant et avait deux bons de 20$), (2) gros (énormes) morceaux de bidoches dans une super steakhouse, et (3) comédie musicale sur Broadway : "Nice work if you can get it", avec musique de Gershwin et histoire inspirée de Wodehouse. Drôle, inspiré, entraînant : que du bonheur !

Le vendredi, nous commençames notre journée par aller prendre le ferry de Staten Island ; non pas pour aller à Staten Island, mais pour profiter de la gratuité de la traversée pour passer à proximité de la statue de la liberté. A vue de nez je dirai d'ailleurs que 90% des utilisateurs étaient là dans la même optique. Finalement la vue sur la statue n'était pas franchement plus incroyable que depuis les quais... Peut-être aurait il valu le coup d'aller débarquer sur Liberty Island, mais ce n'était de toute façon pas faisable, toujours à cause des dégats causés par la tempête Sandy. Par contre, la vue sur Manhattan qui s'éloigne vaut, elle, carrément le coup.

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Après cet aller-retour nautique, nous avons longuement erré dans les différents quartiers du sud de Manhattan : Financial District d'abord, coeur financier de la ville, avec notamment Wall Street ; Chinatown et Little Italy ensuite ; Noho, Soho, Greenwich Village et West End pour finir.

A écrire ça ne prend que deux lignes, mais en réalité ça nous a pris la journée. En résumé, Chinatown c'est grand, avec vraiment quasiment que des boutiques chinoises, même si finalement peu de bâtiments ont adopté l'architecture de l'empire du milieu. Bien que juste à côté du quartier de la finance, c'est également très populaire, avec une majorité d'immeubles à la salubrité apparente plus que limite. Le passage de Chinatown à Little Italy n'est certes pas une frontière ultra nette, mais il reste qu'en quelques dizaines de mètres les boutiques chinoises disparaissent, laissant la place à des resto italiens et de boutiques de fringues. Le standing change également un petit peu. Little Italy porte par ailleurs très bien son nom : c'est petit. Ca a apparement été plus grand, mais l'immigration italienne appartenant à l'histoire alors que l'immigration chinoise est encore très développée, Chinatown a tendance à grignoter petit à petit les territoires autrefois tenus par Vito la Deveine et ses accolytes. Noho et Soho sont quant à eux nettement plus huppés. Enfin Greenwich Village et West End  sont les quartiers les plus vivants que l'on ait visités avec de multiples spectacles de rue, bars et petits restos. Sans surpirse, c'est donc là que nous avons passé notre seconde soirée. Première étape dans un bar en sous-sol datant de la prohibition. Binouze et concert de blues : on est pas bien là ?

Ensuite, direction un petit resto supposément français ; ça faisait un petit peu boui-boui mais, à notre arrivée, un pianiste et deux chanteurs donnaient un petit récital d'airs d'opéra et de musique classique italienne et russe. Autant vous dire qu'on était aux anges. Malheureusement, on n'était pas encore servis que ces musiciens partaient. Leur remplacement par une chanteuse de reggae mexicain à la voix cassée nous permit tout de même de manger en musique... mais il aurait peut être mieux valu que non.

Désolé du manque de mise en image à propos de cette seconde journée... On devait trop savourer pour penser à sortir l'appareil ! Pour équilibrer, la troisième journée, consacrée entièrement au meilleur topissime incroyable musée qu'on ait jamais visité, vous sera quasi-intégralement "racontée" en images. Le Metropolitan Museum of Art, puisque c'est de lui qu'il s'agit, nous a complétement conquis. Que ce soit pour les oeuvres ou artefacts qu'on y trouve, pour la qualité de leur présentation, pour la sensation d'espace, tout est fait pour rendre l'expérience incroyable. Un musée construit autour des oeuvres (chaque salle, chaque département présente une "architecture" en adéquation avec les objets exposés), et pour le public. Enfin, trêve de bavardages, place aux images de quelques unes des oeuvres que l'on a préférées.

Et, pour vous inciter à les regarder toutes, voici un petit jeu : saurez-vous identifer parmi elles (1) la carte marine, (2) les heureux néo-mariés, (3) la statue de Tintin "L'oreille cassée", (4) le cadeau de mariage "ode à la fertilité" et (5) "m'en fout, moi je chie sur les bourgeois".

Vers L'Album Met Museum
 
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