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Ceux qui suivent un tant soit peu l'actualité sportive savent que se jouent actuellement les play-offs de NBA, événement majeur dans un pays où le sport est roi : la saison régulière de basket terminée (le championnat quoi), les 8 meilleures équipes à l'Est s'affrontent dans un tournoi ; leurs pendantes occidentales font de même, et les deux vainqueurs s'affronteront dans un final grandiose pour déterminer à qui reviendra le titre de champion. A ce petit jeu la Caroline du Nord peut se targuer d'avoir fait tomber un record cette année ; l'équipe locale, les Charlotte Bobcats, a terminé la saison régulière avec le plus mauvais bilan jamais réalisé : 59 défaites en 66 matchs !

N'allez pas en conclure que la Caroline du Nord est l'enfant pauvre du sport américain. Loin de là même, comme nous avons pu le constater de nos propres yeux ce week-end.

Premier arrêt au Horse Complex de Raleigh : installations grandioses, avec deux immenses manèges, au moins quatre carrières et un total affiché de 485 boxes. Bref, grand. Dans l'arène principale se disputait une épreuve mettant aux prises des cavaliers (ou plutôt cavalières) d'une dizaine d'années maximum, qui enchaînaient jusqu'à deux sauts à 40 cm... Whaou ! Qu'on ne se méprenne pas ; loin de nous l'intention de se moquer des cavalières elles-même (qui dirigaient leurs montures plutôt mieux que ne le font généralement les cavaliers français d'age équivalent). Mais disons que le contraste entre le spectacle et l'enceinte était pour le moins surprenant. Dans le deuxième manège, autre spectacle, autre équitation, autre surprise : concours d'équitation western. En gros, cela consiste à faire des tours de pistes, une main tenant les rênes, l'autre pendant nonchalament le long du corps (prête à dégainer le colt ou le lasso sans doute). Mais cela ne serait pas drôle si le tout ne se faisait dans un appareil mêlant savamment l'univers des cowboys -santiags, jambières à franges, selles généreusement aggrémentées de plaques en métal- et celui du disco -chemises aux couleurs flashy, couvertes de strass et de paillettes, dignes de la mythique tournée 72 de ABBA. Voici une photo, qui, bien que sombre, donne une petite idée de la chose.

Second arrêt à la Foire Agricole : à peine entrés dans l'immense centre des expositions, un rapide coup d'oeil au panneau annoncant les attractions majeures nous laisse miroiter un événement auquel, même dans nos rêves les plus fous, nous n'avions jamais escompté assister : une course de cochons ! Comme n'importe lequel d'entre vous probablement, nous suivons, enthousiastes, la direction indiquée... Désormais, l'imagination ainsi ensemencée, nous rêverons d'un tel spectacle, mais rêverons seulement car de stade porcin nous ne vîmes point. Aucune déception néanmoins, car en revanche nous vîmes, et vîmes bien, la compétition annuelle de la Carolina Antique Tractors Pullers Association. Des tracteurs datant des années 40 à 70, et leur pilotes qui se souviennent certainement (avec douleur) de l'époque de la prohibition, s'affrontent au petit jeu de celui qui tire le plus loin. Solidement arrimés à ce qui est en définitive un "poids", ils tractent ce dernier, mais, sophistication suprême, le poids augmente au fur et à mesure. Après un démarrage souvent délicat, les roues avant se soulevant en attendant que l'ensemble ne daigne se mettre en mouvement, les premières dizaines de mètres sont généralement prestement avalées (enfin, à vitesse de tracteur quoi). Puis, la difficulté augmentant, l'ensemble ralentit, les roues avant touchent de plus en plus rarement le sol, jusqu'à l'arrêt total. La masse tractée alors atteinte est le critère départageant les participants, qui pourront fièrement placer dans leur salon le trophée si difficilement gagné.

Les jeunes mâles américains ont ensuite fait une demonstration de puissance en réalisant le même exploit au volant d'énormes Pick-Ups au prix, ridicule, de quelques dizaines de litres d'essence à vue de nez (littéralement, comme le nuage noir laisse imaginer).

Pour terminer ce post avec des informations plus triviales sur nos activités, nous nous sommes nous aussi mis à la page de cette fièvre sportive. Mais n'ayant ni tracteur, ni cochon, nous nous limitons pour l'instant à des sports certes moins nobles mais plus accessibles : Géraldine a eu ses premiers cours d'équitation (classique, pas western), Camille s'initie au golf, et, ensemble, nous pédalons et tapons dans la balle jaune avec assiduité. La preuve en images :

Notre tour de vélo de samedi

Comments

[Matty]

C'est toi Camille qui conduit le 4*4 noir ? Il fume noir quand même... faudrait peut être l'emmener en révision !

[Ge]

Je remarque que personne ne remet en cause le professionalisme de mon geste tennistique.



J'en tire donc la conclusion que je perds systematiquement 6-1 6-2 mais que je le fais avec Classe !!!



Je temoigne par ailleurs que la balle etait presente, elle est juste pas dans le cadre....

[Mathieu]

C'est peut être un service de tennis, mais c'est vrai que ça aurait pu être un smash de bad..? (où est la balle au fait ?)

Sinon, j'ai mis des pistes (tirées mon expérience) de freinage pour le roller... à tester.. ou pas..!!

Bises

A+

[Camille]

Un peu que c'est un geste de tennis ! Le début de mon geste de service (parce qu'après c'est moins sûr) est même sans doute le seul qui ressemble un tant soit peu à quelque chose ;)

A titre de comparaison : http://www.theepochtimes.com/n2/images/stories/large/2010/01/25/fredserve96153452.jpg

(Oui, je me compare à Roger... Sans complexe !)

[Tchou&Marianne]

Camille, c'est un vrai geste de tennis, ca ? ca ressemble pas mal à du bad !!!