Woman vs Wild, ou Gé apprivoisant la faune Carolinensis
Ce week-end c'était donc roller et bowling. Les deux week-end précédents, deux nouveaux parcs sont venus s'ajouter à la liste de nos explorations.
Dans un premier temps, et quiconque a déjà eu l'occasion de "randonner" avec Gé sait combien cela peut relever de l'exploit, nous sommes aller vadrouiller dans le parc de Raven Rock, du nom des formes de corbeaux (raven) que le passant est censé déceler dans la paroi rocheuse des falaises bordant la rivière locale. De corbeaux, nous n'en vîmes point, pas plus dans la roche que dans les cieux. Les quelques miles parcourus nous ont par contre permis de faire la connaissance de nouveaux autochtones, après les facétieux écureuils dont on vous a déjà parlé.
C'est ainsi que nous croisâmes tout d'abord Trudie, tortue dodue (Trachemys scripta scripta), et ses accolytes qui se doraient la pilules sur leur île privée.
Puis, après une traversée osée d'un ru bouillonant, a califourchon sur une brindille branlante, nous eûmes le plaisir de lézarder en compagnie du jeune Eusèbiote (Eumeces fasciatus), puis de ses cousins Mr Anatole et Mme Caroline (Anolis carolinensis).
Puisque Gé accepte mieux la randonnée quand l'occasion lui est laissée de s'adonner et au plaisir de la photographie et à celui de donner des petits noms aux bêbêtes, d'autres photos sont disponibles ici :
US-Raven-Rock-Park |
Dans un second temps, après ce galop d'essai sans prétention, nous nous sommes lancés dans une aventure d'un tout autre calibre : camper, seuls, isolés du monde civilisé, sur une île déserte et sauvage perdue dans l'océan atlantique. Nous voici donc partis pour Masonboro Island, petit bout de terre miraculeusement préservé de la folie balnéaire qui transforma le reste du littoral en une sorte de Grande-Motte américaine. Courte traversée en bateau, et nous débarquons sur la plage côté continent. L'île se résume en fait à une bande de "terre" d'une dizaine de kilomètres de long : plage de sable blanc côté océan, quelques dunes, coeur buissonant large d'une centaine de mètres, puis re-plage et marais d'eau saumâtre. Sans doute l'avifaune de ces marais était-elle colossale (c'est du moins ce qui est dit par les gestionnaires du site), mais leur inaccessibilité est telle que les piafs y sont bien tranquilles, et seule Egmonde l'Aigrette (Ardea elba) nous fit l'honneur de sa présence devant l'objectif.
La plage avec vue sur le large était quant à elle plus généreuse pour les observateurs attentifs mais dilettantes que nous sommes : pêle-mêle, ont eu l'obligeance de venir nous voir, Périclès le Pélican brun (Pelecanus occidentalis), Patrick le Crabe (Ocypode quadrata ; celui qui trouve le pourquoi de son petit nom gagne un prix "from Raleigh"), Humphrey l'Osprey (Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus), Stella la Sterne caspienne (Hydroprogne caspia), Carmichael le Bécasseau sanderling (Calidris alba), Tiarehau le Chevalier semiplamé (Tringa semipalmata), Goulven le Goëland à bec cerclé (Larus delawarensis), Gastonne la Mouette rieuse (Larus articilla), et Oy l'Oystercatcher (Huîtrier d'Amérique, Haematopus palliatus) - identifications soumises à modificiations, Risbo si t'as des objections, n'hésites pas.
Après une nuit confortablement installés à l'abri des dunes, nous savourâmes le plaisir d'assister au lever de soleil sur l'Atlantique, salués de temps en temps par les ailerons de quelques dauphins qui croisaient non loin... Que du bonheur !
C'est ainsi que Gé vainquit la nature sauvage et retrouva ses instincts de chasseresse pour vous ramener, en sus, les clichés suivants (quelques espèces supplémentaires s'y cachent sans doute... identifications à préciser là aussi) :
US-Masonboro Island |